mardi, décembre 10, 2013

Ventes publiques à Alençon et Nantes

Classique vente d'automne à Alençon. Une belle cave de château des Pays de la Loire, des bouteilles de très bon niveau, de belles étiquettes, mais plus de caisses bois. Ca dérange les revendeurs, mais c'est comme ça. On vend Lafite 1992 à 375 euros marteau, ce qui est très cher pour les cours actuels. Sans doute la garantie d'une origine certifiée... Petrus 1972 en état médiocre part à 580 euros, alors qu'une bouteille de 1989 en excellent état atteint 2.050 euros, ce qui est bien. La Tour de Mons 1982, une jolie bouteille de Soussans, ne dépasse pas 12 euros, car les bouteilles n'ont plus d'étiquettes. Les demandes sur la forme sont aujourd'hui plus importantes que celles sur le fond. Les acheteurs acceptent des niveaux moyens, pourvu que les étiquettes soient impeccables. Je refuse toujours, exception faite de Mouton, de décoter des bouteilles bien conservées avec des étiquettes tachées. Le vin est une denrée comestible, tout d'abord. La semaine suivante, vente de Noël à Nantes. Dans un lot de petits vins, j'avais trié quelques jolies bouteilles, dont un Champagne Salon de 1971 de bon niveau. Il s'est vendu 400 euros, loin derrière le magnum du millésime qu'on y avait vendu 2000 euros il y a trois ans. Mais ce n'est pas trop mal. Des dizaines de bouteilles de whiskies feront de bons réveillon. Un Clos des Lambrays 1951, de niveau moyen, atteint 120 euros. Pas cher. Yquem 1988 se vend à son juste prix: 200 euros, bien moins cher que les cotes surgonflées des millésimes récents. Rayne-Vigneau 1947, tout haut d'épaule, était une affaire à 150 euros. Mouton 1990 bloque à 210 euros, pas plus cher que le 2002. La culture des vieux millésimes se perd. Latour 1989 à 255 euros est à son prix, Lafite 1989 aussi à 375 euros. A 325 euros, l'excellent Haut-Brion 1990 est correctement vendu.Palmer 1990 ne dépasse pas 100 euros, mais ce n'est pas une marque facile à vendre au-delà des primeurs. Comme d'ailleurs Las-Cases: les "super-seconds" se vendent comme de seconds. Ce n'est pas le cas de Lynch-Bages, tellement populaire et demandé: 180 euros pour le 1989 à Alençon, 30 euros ici pour le 1997. Duhart-Milon est scotché par la spéculation de l'an dernier. On finit sur de beaux Sauternes en hors catalogue, des cadeaux: Rieussec 1943 à 150 euros, Doisy-Védrines 1948 (pas une si mauvaise année) à 50 euros, et, en fin de course, Sociando-Mallet 2006 à 16 euros. Prochaiment; des ventes le 14 décembre à Mayenne et le 21 décembre à Châtellerault. Puis relâche. Je viens de coter un très beau lot de vieux vins de Bordeaux qui sera -peut-être- à vendre cet hiver en Normandie.

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