jeudi, avril 17, 2014

Bordeaux Primeurs 2013 (1)

Je n'ai pas encore fini la rédaction de mes dégustations des 2013. Comme on s'en doute, ce n'était pas facile, d'autant que par un coup de tête j'avais décidé de consacrer une bonne partie de mon temps aux vins du Bas-Médoc. J'y reviendrai donc dès que possible. Pendant des années j'ai publié sur VinorumCodex.com les tarifs des vins primeurs. C'était un gros travail de documentation destiné à mes abonnés. Aujourd'hui des dizaines de sites les donnent gratuitement, je n'y vois donc plus grand intérêt.
Il est clair que 2013 n'est pas un bon millésime, à l'exception des délicieux liquoreux. Cependant, les Pomerol de moyenne gamme que j'ai goûtés étaient plutôt bien, les Pessac pas mal, Saint-Julien aussi, Médoc très inégal. Quant aux Saint-Emilion, je n'ai pu en goûter que très peu. Les argiles du secteur Cheval-Banc-Figeac ont protégé les vins, ceux de Saint-Emilion-même m'ont semblé surextraits selon la vieille habitude.
Côté prix, la dégringolade annoncé n'est pas encore au rendez-vous. Lors des dégustations, on ne parlait que de Pontet-Canet, marque aujourd'hui de référence, qui a sorti, et semble-t-il vendu rapidement, son 2013 au prix (pas donné) du 2012: 60 euros HT, 67,50 pour l'acheteur. Soit le prix d'un second cru, récompense de la grande qualité.
C'est parfois la débandade: Duhart-Milon à 55 euros, c'est plus de deux fois moins cher que le 2010, mais c'est compréhensible. Idem pour Lynch-Bages qui devient une affaire tentable. Mais je doute qu'à 300 euros les premiers crus aient beaucoup d'amateurs. Les bébés de l'an dernier auront peu de chance de boire pour leur mariage des Bordeaux rouges encore en forme. A Saint-Emilion, Bellevue me semble une affaire correcte. Pomerol ne devrait pas beaucoup baisser, vu sa réussite indéniable dans ce millésime. En Médoc, je proposerai en primeur Belle-Vue, bon et pas cher. Autre jolie bouteille: Charmail.
Il y a de jolis vins dans les Graves. On y revient toujours.

jeudi, mars 20, 2014

Crimée: le trésor méconnu de Massandra

Ballottée entre l'Ukraine et la Russie, la presqu'île de Crimée recèle pas mal de trésors... gaz, hydrocarbures... ce n'est pas mon domaine. Mais il existe en Crimée un trésor peu connu mais essentiel, qui est la cave de Massandra.
Un peu d’histoire d’abord : la culture de la vigne est très ancienne en Crimée, essentiellement sur la côte sud. Les grecs y ont fait du vin du temps de leur splendeur. Dans sa topographie de tous les vignobles connus (édition de 1866), Jullien cite des vignes indigènes et assure qu’on pourrait y faire du bon vin si on s’en donnait la peine. Or, au 18° siècle, le tsar Pierre Le Grand soignait son ulcère au vin de Cahors, le Kaorskoie vino, et l’église orthodoxe l’utilisait comme vin de messe. Avec la détermination des très-puissants, le tsar fit venir de Cahors des vignerons avec leurs familles, des plants, des barriques, bref il implanta au sud de la Russie un vignoble cadurcien. Puis le vignoble de Crimée se développa en copiant tout ce qui pouvait l’être : porto, madère, champagne, bordeaux, bourgogne… Dans son ouvrage 100 bouteilles extraordinaires de la plus belle cave du monde, auquel j’ai collaboré, publié chez Glénat, le collectionneur Michel Chasseuil, grand ami de Massandra, a fait la part belle aux vins de Massandra, dont la plus ancienne bouteille est de 1775 :
Muscat 1945 (nous reviendrons sur ce millésime).
Muscat 1934.
Cagore 1933. A base du cépage saperavi, c’est l’imitation du fameux vin noir autrefois produit à Cahors par chauffage des moûts, et récemment remis à l’honneur en France.
Muscat 1924.
Lacrima Christi 1897. Un vin liquoreux de grande classe, qui usurpe un nom célèbre… que se distaient déjà l’Italie (Vésuve) et l’Espagne (Malaga). Porto 1891.
The Honey of Altea Pastures 1886, un vin inventé par le prince Golitzin, et fortifié au miel.
Muscat de Lunel 1948, produit à partir du muscat à petits grains, connu à Lunel en France, mais originaire de Grèce.
Madère 1837.
On le voit, Massandra ne s’embarrassait pas des Appellation, contrôlées ou non. On trouve encore dans cette cave des tokays, des portos, des rieslings, des pedro ximenez, des sherries…
Massandra, ce sont depuis Nicolas II et le prince œnologue Golitzin, soit depuis 1894, sept tunnels parallèles de 150 mètres de long. Mais le plus intéressant est à venir, autour de deux dates dramatiques : 1945 et 1941.
En février 1945, du 4 au 11, Churchill, Roosevelt et Staline réglèrent en secret la face du monde d’après la guerre dans le palais impérial de Livadia, résidence de Staline. Faute de place, les phrases suivantes n’ont pas été retenues dans le livre :
« De Gaulle n’avait pas été invité, malgré la demande de Churchill. On sait que Roosevelt, qui mourrait deux mois plus tard, était très affaibli ; quant à son conseiller, Hopkins, ravagé par un cancer, on le portait sur une civière. Au cours de la conférence, on mangea, dit-on, trois wagons de cavier, et on but à satiété du Bourgogne et du Champagne de Crimée. Ces étiquettes contrefaites, c’était la place de la France. Et Roosevelt au moment des adieux, déclara en souriant à Staline que quand il ne serait plus président des Etats-Unis, il s’établirait représentant en Champagne du Caucase ! Amère conclusion… » Un président affaibli, un premier ministre abondamment abreuvé de bons vins, et un Staline resplendissant de santé, voilà le trio des vainqueurs, et on en connaît le résultat terrible.
Il faut dire que les vins de Massandra revenaient de loin, plus précisément d’au-delà de l’Oural : en 1941, devant l’avance des allemands, Staline avait réquisitionné des wagons pour évacuer les trésors de la cave de Massandra, un million de bouteilles, abandonnant en échange aux envahisseurs les blessés de l’Armée Rouge. Ce sont ces grands vins, de retour en Crimée, qui aidèrent Staline dans son triomphe de Yalta. On voit que les tsars de Russie, quelque soit leur dénomination, ont toujours eu le plus grand intérêt pour ce trésor national !
Aujourd’hui le vignoble de Crimée couvre plus de 30.000 hectares. On y cultive tous les cépages du monde, on y produit 50 vins liquoreux différents ! Qui l’emportera ? Il est trop tard, semble-t-il, pour refaire le coup de wagons.

dimanche, décembre 15, 2013

La cave en Or de Matignon d'Argent

La cave en Or de Matignon d'Argent* "La vente aux enchères d'une partie de la cave de Matignon, qui s'est déroulée à l'Hôtel Drouot vendredi 6 décembre, a rapporté plus de 173 000 euros, alors que l'estimation était faite à 100 000 euros. Parmi les acquisitions, un Romanée-Conti* de 2004 a été acquis par un acheteur chinois pour 10 500 euros. Un lot de 12 bouteilles de Mouton-Rothschild 2000 a également été vendu, pour 14870 euros." Je lis cela sur le site de... 1855.com! Peu importe la source tant qu'elle n'est pas tarie. Quant à la vente, elle a été opérée par Maître Pierre Cornette de Saint-Cyr. Je l'ai rencontré, un jour. A chaque fois qu'une mairie, qu'un ministère ou qu'un palais vend du vin acheté avec nos sous, s'élèvent des protestations quant au dilapidement, voire la dilapidation de notre patrimoine, qui en tous cas fout le camp à l'étranger. Je ne suis pas d'accord. Je trouve ça très bien. Si on peut vendre du Château Siaurac 1986, honnête Lalande-de-Pomerol produit d'une famille de ministre au prix exorbitant de 50 euros la bouteille, c'est tout bénéfice pour la République. Depuis longtemps je conseille une importante institution européenne en ce qui concerne sa cave, qui est conséquente. Cette cave est gérée "en bon père de famille" avec des achats en primeurs, un long vieillissement en bouteilles, et une consommation à maturité. Ca fonctionne, c'est européen, mais c'est peut-être vieu jeu. Une fois que je leur suggérais de revendre des vins qui avaint acquis une certaine plus-value, afin d'en racheter de plus jeunes, ils ont haussé les sourcils et les épaules. Une démarche moderne prenant en compte le marketing est peut-être celle choisie par nos élites: mettre en vente de grands vins ayant séjourné dans les caves de nos palais, dûment authentifiés, les vendre un max en jouant sur la vanité des acheteurs ( comme ce chinois qui s'est offert croit-il un petit bout de l'Etat français en achetant une Romanée-Conti 2004 au double de sa valeur), et si la gestion est bonne racheter des vins avec cette plus-value. Car il faut séparer l'effet d'annonce du résultat: vendre quelques grands crus pour montrer que l'Etat est modeste, c'est idiot: le résultat est dérisoire, l'Etat n'en est pas plus modeste. Les vendre à des vaniteux, qu'ils soient chinois, russes ou français, pour faire une plus-value, c'est de la bonne gestion. Il suffit ensuite de racheter les mêmes vins sur le marché à moins cher et de recommencer, mais pas trop souvent. Le principal investissement est l'achat des autocollants certifiant sans indication de durée que ces vins ont séjourné au Palais de L'Elysée, à Matignon, à la mairie de Paris, ou autre (sachant que la plus-value du sticker est très variable selon le prestige du lieu de détention. En effet, si le maire de ma commune de 160 habitants mettait en vente la cave que de toutes façons nous n'avons pas, je doute que l'opération soit bénéficiaire. Profitons donc sans vergogne de la vanité et de l'ignorance des riches pour leur fourguer les bouteilles bonnes ou mauvaises et augmenter notre capital. En tant qu'expert, je suis bien sûr tout disposé à participer à ce genre d'opérations. * Personnellement, j'aurais plutôt écrit "une Romanée-Conti". http://vinorumcodex.blogspot.fr/2009_12_01_archive.html

mardi, décembre 10, 2013

Ventes publiques à Alençon et Nantes

Classique vente d'automne à Alençon. Une belle cave de château des Pays de la Loire, des bouteilles de très bon niveau, de belles étiquettes, mais plus de caisses bois. Ca dérange les revendeurs, mais c'est comme ça. On vend Lafite 1992 à 375 euros marteau, ce qui est très cher pour les cours actuels. Sans doute la garantie d'une origine certifiée... Petrus 1972 en état médiocre part à 580 euros, alors qu'une bouteille de 1989 en excellent état atteint 2.050 euros, ce qui est bien. La Tour de Mons 1982, une jolie bouteille de Soussans, ne dépasse pas 12 euros, car les bouteilles n'ont plus d'étiquettes. Les demandes sur la forme sont aujourd'hui plus importantes que celles sur le fond. Les acheteurs acceptent des niveaux moyens, pourvu que les étiquettes soient impeccables. Je refuse toujours, exception faite de Mouton, de décoter des bouteilles bien conservées avec des étiquettes tachées. Le vin est une denrée comestible, tout d'abord. La semaine suivante, vente de Noël à Nantes. Dans un lot de petits vins, j'avais trié quelques jolies bouteilles, dont un Champagne Salon de 1971 de bon niveau. Il s'est vendu 400 euros, loin derrière le magnum du millésime qu'on y avait vendu 2000 euros il y a trois ans. Mais ce n'est pas trop mal. Des dizaines de bouteilles de whiskies feront de bons réveillon. Un Clos des Lambrays 1951, de niveau moyen, atteint 120 euros. Pas cher. Yquem 1988 se vend à son juste prix: 200 euros, bien moins cher que les cotes surgonflées des millésimes récents. Rayne-Vigneau 1947, tout haut d'épaule, était une affaire à 150 euros. Mouton 1990 bloque à 210 euros, pas plus cher que le 2002. La culture des vieux millésimes se perd. Latour 1989 à 255 euros est à son prix, Lafite 1989 aussi à 375 euros. A 325 euros, l'excellent Haut-Brion 1990 est correctement vendu.Palmer 1990 ne dépasse pas 100 euros, mais ce n'est pas une marque facile à vendre au-delà des primeurs. Comme d'ailleurs Las-Cases: les "super-seconds" se vendent comme de seconds. Ce n'est pas le cas de Lynch-Bages, tellement populaire et demandé: 180 euros pour le 1989 à Alençon, 30 euros ici pour le 1997. Duhart-Milon est scotché par la spéculation de l'an dernier. On finit sur de beaux Sauternes en hors catalogue, des cadeaux: Rieussec 1943 à 150 euros, Doisy-Védrines 1948 (pas une si mauvaise année) à 50 euros, et, en fin de course, Sociando-Mallet 2006 à 16 euros. Prochaiment; des ventes le 14 décembre à Mayenne et le 21 décembre à Châtellerault. Puis relâche. Je viens de coter un très beau lot de vieux vins de Bordeaux qui sera -peut-être- à vendre cet hiver en Normandie.

vendredi, juillet 19, 2013

Pierre-Bise & La Tour Blanche & Le Tour de France

Samedi 20 juillet 2013 à Bayeux, dans deux jours, une vente aux enchères. Parmi les différentes caves de particuliers que j'ai à présenter, l'une d'elles m'a semblé particulièrement intéressante quand je suis venu voir les lots. Il y avait un peu de tout, du grand comme du petit, dans des présentations médiocres: étiquettes souvent très abîmées - mais des niveaux plutôt bons. Je repère environ 180 bouteilles du Château Pierre-Bise, plus en blanc (Anjou le Haut de La Garde) qu'en rouge (avec même quelques bouteilles non millésimées que je suppose dater des débuts de Claude Papin). Pas facile à cataloguer, car il manque souvent les millésimes, parfois toutes les étiquettes. Je classe donc ça comme je peux, sachant qu'il y a les millésimes 1988, 1990, 1991, 1992, 1993, 1994, 2000, au moins. Reste à savoir ce que valent les vins. J'ai donc goûté avec quelques dégustateurs familiers de Pierre-Bise le rouge en 1990 et 2000. 2000 a une belle robe encore jeune; le nez est marqué de cabernet, franc! sans aucune trace de vieillissement. Le vin est fondu, équilibré,très velouté avec des tannins doux. C'est facile, coulant, très agréable. Quatre heures après, le nez s'est un peu estompé, mais le vin a toujours la même chair veloutée. L'Anjou Pierre-Bise 1990 est plus évolué à l'oeil, avec un peu mons de gras visible. Le nez est moins marqué par le cépage, mais plus complexe, fruité, avec un léger goût de champignonnière. En bouche, le vin est excellent, construit, équilibré, de longueur moyenne néanmoins. C'est un très bon Anjou dans un grand millésime. D'un lot de bouteilles bourguignonnes sans étiquettes, venues d'un autre vendeur, nous en goûtons une prise au hasard. Ca évoque la terrible descente du col de La Sarenne au Tour de France cet après-midi.Out! Ensuite, une fillette sans étiquette et fermée à la cire, d'un autre lot. Le liquide est trouble et marronnasse... Dès la carafe, ça sent la truffe à plein nez. On attend que le vin se décante, mais ça ne semble pas être du vin. Ensuite, un nez net d'abricot! En bouche, quelque chose d'un peu sucré, qui n'est sûrement pas du vin. On suppose qu'il s'agit d'une liqueur maison. Très étonnant, sans doute assez vieux. Enfin, un Sauternes dont il ne reste que les deux tiers (et je suis large). Il y en avait quatre bouteilles, j'ai choisi de goûter la plus basse pour avoir un aperçu. Le vin est orangé et un peu trouble, bien qu'il n'y ait pas de dépôt dans la bouteille. Il a conservé du brillant, ce qui est bon signe. Le nez est classiquement Sauternes, mûr mais pas confit, même un peu dur. La bouche est similaire, plus longue que large, attaque fine, corps équilibré, finale étroite, un peu comme Froome dans l'Alpe d'Huez cet après-midi. Sans avoir l'opulence d'un grand Sauternes, c'est franchement très bon, surtout pour une bouteille en aussi médiocre état. Le vin, c'est La Tour Blanche, et le millésime c'est 1938, une année que je ne connais pas. Je sais qu'elle n'a pas grande réputation, mais il faut vérifier: elle suit 1937 exceptionnel, et souvent le cadet d'un grand millésime est injustement décrié. Peut-être un Contador? Je commence par vérifier chez moi, sur Vinorumcodex. Le seul Sauternes auquel je donne une note est Yquem, et elle est médiocre. Richard Olney ne commente pas Yquem 1938, ce qui est une des exceptions dans son ouvrage sur Yquem. Broadbent parle d'un millésime moyen, où pourtant il a bien goûté, dans les années 1970, Rieussec et Lafaurie-Peyraguey. Mon La Tour Blanche 1938 mérite bien une bonne note, et je dirai du bien lors de la vente des autres bouteilles qui sont en bien meilleur état. De la même cave, j'ai extrait, mélangées à de petits vins, quelques bouteilles de Climens 1940 Dans ce lot insolite, il y a aussi deux bouteilles dont je n'ai jamais entendu parler. Je pense qu'elles datent des années 1950. Il s'agit de "blanc de blancs" du Château Saint-Georges, propriété emblématique de Saint-Georges-Saint-Emilion. Mais c'est du vin pour vendre, pas pour goûter!

samedi, mai 25, 2013

22 millésimes de Mac Carthy


Une verticale inédite: 22 millésimes du Château Mac Carthy à Saint-Estèphe. Ce petit frère du grand Haut-Marbuzet nous a bien surpris. Cliquez sur le titre pour voir les résultats.

jeudi, mai 23, 2013

Primeurs 2012, mon tarif

Je viens de publier mon tarif primeurs des Bordeaux 2012. Comme je l'ai déjà écrit, le millésime est très hétérogène. Je me suis adossé à Dubecq, une maison de confiance, et sur les centaines de références qu'ils proposent, j'ai fait une sélection drastique de 35 vins, soit 10% de ce que j'ai goûté. Bien sûr, je peux vous en obtenir d'autres, mais je n'avais cette année envie de vendre que ce que j'ai bien aimé, dans mon goût plutôt classique: pas trop d'alcool, une attention pour l'élégance apportée par les cépages d'appoint: du cabernet-franc avec le merlot, du petit-verdot avec le cabernet-sauvignon, un peu de malbec au nord... bref cet assemblage qui fait la finesse du vignoble de Bordeaux. Tout ça est disponible sur VinorumCodex en cliquant sur le titre du post.

mercredi, mai 08, 2013

Bordeaux Primeurs 2012: 340 vins commentés

Comme chaque année, en avril 2013 j'ai parcouru les vignobles de Bordeaux pour avoir un aperçu de 2012. Le millésime est très hétérogène, mais en triant il y a de fort jolis vins. Mon rapport complet est publié sur www.Vinorumcodex.com , lien "Primeurs 2012". Comme d'habitude, les descriptions des vins sont concises, car elles sont le prélude à celles de Vinorum qui ne comportent qu'une courte phrase. Mais les vins sont classés par ordre croissant de préférence dans chaque section. Bleuzen du Pontavice a soigné les photos; vous trouverez bien sûr quelque part dans ce rapport la signification de ces logos, qui figurent réellement sur des étiquettes de vins de Bordeaux. Bonne lecture. Je ferai cette année une offre en primeur, car je trouve qu'il y a de très bons rapports qualité-prix. Cela viendra bientôt, et je suis pas plus cher qu'un autre, parfois même moins. Gilles du Pontavice, expert en vins.

Les primeurs 2012, c'est en alexandrins

Ce sonnet fabriqué à l’élisabéthaine
Présente mon retour au monde des primeurs.
Ces vins qui sont « pas mal » pour Desseauve et Bettane
Offriront du plaisir – peut-être du bonheur ?

Les vins de demi-garde, produits en deux-mil’douze
N’iront pas la plupart en cave chez Chasseuil
Ni dans les winedinners de François Audouze.
On ne peut cependant se les offrir à l’œil.

Cabernets ou merlots, petits verdots, malbecs,
Ceux que j’aurai choisis, sincères, vifs et aimables,
Elevés au château puis livrés par Dubecq,
Devraient faire assez vite bons compagnons de table.

Comme au dix-neuvième l’érudit Biarnez
Avait classé les vins en vers interminables,
Je vendrai mes primeurs, de Belle-Vue à Pez
En ne proposant que ce qui sera buvable.

Je ne versifierai que ce que j’ai goûté,
Je ne versifierai que ce que j’ai craché.

lundi, avril 22, 2013

La dure réalité de la vie d'expert en vins

La dure réalité de la vie d’expert en vins… quand on se permet quelques jours de vacances à Noël

Autour d’une vente publique fin 2012

PREMIERE PARTIE : AVANT LA VENTE

De : Gilles du Pontavice [mailto:gilles.dupontavice@orange.fr] Envoyé : lundi 21 mai 2012 10:08
Cher Monsieur, veuillez trouver ci-joint l'estimation pour la liste que vous avez confiée à Talma Enchères, pour un total de 680 à 844 euros. Avec mes sentiments dévoués, Gilles du Pontavice
Mail du vendeur
Cher Monsieur, bonjour. Merci pour votre réponse. Il me reste à voir avec la salle des ventes Talma leur programmation. Bien cordialement
De : Gilles du Pontavice [mailto:gilles.dupontavice@wanadoo.fr] Envoyé : lundi 3 décembre 2012 18:19
Cher Monsieur, oui, nous avons une vente programmée le samedi 15 décembre prochain. Est-ce que je dois y inclure la liste que vous nous avez confiée au printemps? Avec mes sentiments dévoués,
Mail du vendeur
Bonsoir. Oui je veux bien si cela vous est encore possible ! Je revois demain cette liste pour vous confirmer la disponibilité effective des bouteilles proposées ! Bien cordialement
De : Gilles du Pontavice [mailto:gilles.dupontavice@wanadoo.fr] Envoyé : mercredi 5 décembre 2012 15:09
Bonjour Monsieur, c'est noté et j'inscris vos vins au catalogue de la vente du 15 décembre. Bien à vous
Mail du vendeur Sent: Wednesday, December 05, 2012 5:07 PM
Ok merci . Bien noté. Avez-vous fixé les prix de réserve ? Merci. Cordialement
De : Gilles du Pontavice [mailto:gilles.dupontavice@wanadoo.fr] Envoyé : mercredi 5 décembre 2012 17:40
Cher Monsieur, le prix de réserve est légalement le bas de la fourchette d'estimation; sauf bien sûr si un vendeur accepte de vendre à un prix inférieur. Vu l'importance de la vente et la qualité de vos vins, Bordeaux prêts à boire pour la plupart, je ne suis pas inquiet. Je peux gérer en cours de vente un prix de réserve global pour l'ensemble du lot, si vous m'y autorisez. Bien à vous,
Mail du vendeur
Why Not ?? Ok plus simple que bouteille par bouteille
De : Gilles du Pontavice [mailto:gilles.dupontavice@wanadoo.fr] Envoyé : samedi 8 décembre 2012 18:35 Cher Monsieur, l'idéal est de déposer vos lots entre lundi et mercredi à Talma-Enchères . Je vous redonne les estimations ci-dessous. Bien à vous, Gilles du Pontavice
Mail du vendeur
Bonjour . Je vous prie de bien vouloir trouver joint le fichier de la liste définitive proposée pour la vente du 15 décembre prochain. J’ai retiré les vins de millésimes postérieurs à 2005 ils sont encore à se faire et se valoriser pour plus tard !). Merci de me proposer un prix de réserve acceptable pour les flacons de la liste ! Et me dire quand je dois les déposer à la salle des ventes Talma. Bien cordialement
Mail du vendeur
Liste complétée pour les appellations qui manquaient sur la liste de ce matin
Mail du vendeur
Re bonsoir. Je voulais vous dire que ce n’est pas cette liste qui est mise en vente. Je vous ai envoyé la liste il ya plusieurs jours et ce n’est pas celle là !!!. Vérifiez bien vos mails. Ok pour déposer les bouteilles dès début de semaine
Mail du vendeur
Je vous envoie une nouvelle fois la liste….la bonne
Mail du vendeur (bis)
Je vous envoie une nouvelle fois la liste….la bonne
Mail du vendeur
Bonjour Maîtres. Ok je déposerai les caisses d’ici jeudi mais dites-moi à quelle heure cela convient-il le mieux. L’estimation que vous donnez ci-dessus est pour la liste définitive que j’ai communiquée à Mr du Pontavice que j’ai eu au fil ce matin.. Il m’a confirmé que le changement avait été fait et qu’il s’agissait bien de la liste dont je joins le fichier. Bien cordialement

SECONDE PARTIE : APRES LA VENTE

Mail du vendeur le 26 décembre 2012 à 18H13

Bonjour Maître. Après pointage ce jour, avec votre collaborateur, sur la vente de vins de samedi dernier il ressort que sur les 26 bouteilles que j’ai déposées 3 ne figurent pas au compte rendu de la vente (procès verbal) . A savoir 1 Talbot St Julien 1 Baronnât Rothschild 1985 1 Domaine de Verquière / Vacqueyras 2002 Dans l’attente de votre commentaire et explication sur ces manques !! Bien cordialement
Mail du vendeur le 28 décembre 2012 à 21H15
Bonsoir. Je suis surpris de n’avoir aucun accusé de réception de mes mails vous demandant explications faisant suite à la vente des vins du samedi 15 décembre 2012. Dans l’attente. Cordialement
Mail du vendeur
Bonjour. Merci de me donner la réponse suite à notre entretien d’hier ; Je vous signale que Mr du Pontavice m’a donné un prix de réserve sur la liste des 26 bouteilles qu’il a examinée, et pour lequel j’ai dit OK, et que ce sont bien les 26 bouteilles que j’ai déposées entre les mains de D. Pour m’assurer que je n’étais pas fou j’ai passé en revue ma cave de fond en comble et les 3 bouteilles manquantes, comme je vous le disais n’y sont pas car elles étaient le jeudi précédent la vente dans les 26 déposées rue Talma Donc je vous demande de bien vouloir me créditer de la fourchette basse du prix de réserve : 670 euros moins les frais de 17,940% soit 670-120 = 550 euros Dans l’attente , bien cordialement
Mail du vendeur Envoyé : mardi 8 janvier 2013 13:28 Objet : BONJOUR Importance : Haute
Bonjour et meilleur vœux. Merci de ne pas oublier de me donner réponse concernant la vente des vins et le problème évoqué que vous connaissez. Pour mémoire le prix de réserve donné par l’expert est de 670 euros Cordialement
Mail du vendeur le 8 janvier 2013 à 14H28
Bonjour et meilleur vœux. Merci de ne pas oublier de me donner réponse concernant la vente des vins et le problème évoqué que vous connaissez. Pour mémoire le prix de réserve donné par l’expert est de 670 euros Cordialement
Mail du vendeur le 8 janvier 2013 à 16H22
Je me doute bien que je suis loin d’être votre préoccupation première, toutefois je serais heureux de ne pas rester éternellement sans réponse. Avec mes remerciements anticipés. Cordialement
Mail du vendeur Sent: Wednesday, January 09, 2013 11:04 AM Subject: PRECISIONS
Les 26 bouteilles déposées avec l’aide de D. étaient conditionnées en 4 caisses bois de 6 bouteilles et un carton de 2 bouteilles. Je lui ai donné en mains propres la liste et il a vu les 26 bouteilles
De : Gilles du Pontavice [mailto:gilles.dupontavice@wanadoo.fr] Envoyé : dimanche 13 janvier 2013 17:46
Cher Monsieur, ayant fait le point avec Talma-Enchères, je réponds à votre courrier. Pardonnez-moi ce retard, mais j'étais en déplacement. Il n'y a pas de problème, nous avons bien reçu les 26 bouteilles de votre liste. Le Vacqueyras et le Médoc Baronat ont été vendus en lot, vous les retrouverez sur votre décompte vendeur sous le numéro 36. La bouteille de Château Talbot n'a pas été vendue, elle est dans la réserve de l'hôtel des ventes. En ce qui concerne le prix de vente, l'estimation basse pour les 25 bouteilles vendues était de 430 euros et la vente a été de 505 euros. Avec mes sentiments dévoués, Gilles du Pontavice
Mail du vendeur Date lun. 14/01/2013 09:58 (GMT +01:00) À : "Gilles du Pontavice" Objet : RE:PRECISIONS
Bonjour. A la lecture de votre mail j’avoue ne plus bien comprendre et savoir qui dit juste ! Les chiffres d’un moment à un autre ne sont pas en concordance ! Nantes Enchères Talma m’a dit par écrit que le prix de réserve était de 670 / voir mail du 10/12 2012 ( estimation 670/815) Vous me dites ce soir que l’estimation basse était de 430 euros !!! chiffre que je découvre pour la première fois car les estimations étaient de 670/815 comme décrit dans le mail du 10. D’où vient ce chiffre de 430 pour 25 bouteilles ? Tout cela n’est pas très clair ! C’est le moins que l’on puisse dire. C’est la première fois que je teste Nantes Enchères Talma en mettant quelques bouteilles de ma cave, mais je vous avoue ne pas avoir été (et je ne suis pas le seul vendeur qui le pense) convaincu par le déroulement de cette vente ! Comparativement à d’autres expériences antérieures toujours pour des vins. Bref j’espère que NET trouvera la solution Ad Hoc pour rétablir la situation de façon équitable. Dans l’attente. Bien cordialement à vous PS je transfère le mail du 5 12 dans lequel vous dites « ne pas être inquiet » et pouvoir compte tenu de la qualité des vins proposés « gérer un prix de réserve global » pour le lot !!!
De : Gilles du Pontavice [mailto:gilles.dupontavice@wanadoo.fr] Sent: Monday, January 14, 2013 4:21 PM Subject: TR :RE:PRECISIONS
Bonsoir Cher Monsieur, la situation est claire je le crois: mon estimation de 670 euros valait pour les 50 bouteilles de votre liste, or vous en avez déposé la moitié. Je ne peux malheureusement vendre que les bouteilles qu'on m'a apportées. Les autres sont restées en votre possession. Le prix de vente global s'établit à 20% au-dessus du prix de réserve. Ce n'est pas trop mal. J'estime donc que nous avons rempli notre mission. Je suis à votre disposition pour tous autres renseignements. Avec mes sentiments dévoués, Gilles du Pontavice
De : "Gilles du Pontavice" Date lun. 14/01/2013 21:48 (GMT +01:00) À : "Nantes encheres TALMA
Il est fou. Il demande qu'on respecte un prix de réserve sur 50 bouteilles alors qu'il n'en a déposé que la moitié, la ficelle est grosse. On a une estimation que j'ai faite pour 670 euros concernant 50 bouteilles. On a une réquisition sur les 26 bouteilles déposées, estim. basse à 400 euros. On a un relevé de vente à 500 euros, moins une bouteille de Talbot non vendue. On a fait notre boulot. On n'a rien à se reprocher. Il cherche à établir une confusion entre l'estimation que j'ai faite de sa liste et le prix de vente de ce qu'il a déposé, soit la moitié de la liste. Ci-dessous ma réponse. Il n'y a rien à céder! Bonne année et bons vendeurs et amitiés! Gilles
Mail du Commissaire-Priseur
Merci Gilles de t'être penché sur ce cas qui relève davantage de la psychatrie, je te l'accorde. A mon tour de te souhaiter une belle année 2013 à toi et à ceux qui te sont chers.
Mail du vendeur
Monsieur bonjour. Bien ! Puisque vous estimez avoir rempli votre mission, je ne ferai pas de polémique. Je ne dirai qu’une chose c’est que l’information manque parfois de précision entre vous NET et les clients (Manquent 3 bouteilles….puis 2/3 vendues en lot…puis une demeurée en réserve !) Bref je demande maintenant à NET de bien vouloir m’adresser le chèque du montant qui me revient, et la bouteille de TALBOT qui est restée sur le carreau ! Cordialement

FIN DE LA SECONDE ET DERNIERE PARTIE

lundi, mars 25, 2013

Romanée-Conti et DRC, 69 bouteilles


Le 4 avril avait lieu à Brest une belle vente comprenant notamment des assortiments du domaine de la Romanée-Conti de 2001 à 2009. Voici les prix d’adjudication de cette vente très disputée :
Romanée-Conti 2001 : 5500 euros, 2002 : 6400, 2003 : 6700, 2004 : 5300, 2005 : 8100, 2006 : 5500, 2007 : 5400, 2009 : 7600.
La Tâche 2001 : 850, 2002 : 1100, 1020, 2003 : 1250, 2004 : 720, 2005 : 2000, 1900, 2006 : 980, 2007 : 750, 2008 : 1080, 2009 : 1640.
Romanée-Saint-Vivant 2001 : 450, 2002 : 440, 2003 : 520, 2004 : 320, 2005 : 800, 2007 : 450, 2008 : 580, 2009 : 710.
Richebourg 2001 : 580, 550, 2002 : 670, 2003 : 750, 2005 : 1000, 2007 : 540, 2008 : 620, 2009 : 1070.
Grands Echezeaux 2001 : 500, 2002 : 420, 2003 : 570, 2004 : 400, 2005 : 600, 2006 : 400, 2007 : 420, 2009 : 560.
Echezeaux 2001 : 340, 2002 : 390, 2003 : 420, 2004 : 300, 2005 : 550, 2007 : 350, 2008 : 400, 2009 : 480.

mercredi, décembre 05, 2012

Renouveau du vin breton

Samedi, la salle Yves-Bleunven du Folgoët (Finistère) accueillait l'asssemblée générale de l'association Du Renouveau des vins bretons. Cette association rassemble une centaine de viticulteurs amateurs, qui peuvent ainsi échanger sur les techniques de production et de vinification, afin d'améliorer les rendements et la qualité du vin. Car, aujourd'hui, les résultats obtenus par les vignerons bretons sont souvent aléatoires. La production bretonne n'est pas uniforme : elle dépend des cépages, des modes de production, du climat, des sols, de l'exposition, de la vinification non encore parfaitement maîtrisée. Selon Pierre Guigui, membre-fondateur de l'association, dégustateur chez Gault et Millau, « les vins bretons expriment bien souvent de la fraîcheur avec des matières plutôt légères et aériennes ». Quelques vignes ont été sélectionnées : celles de Jean Donnio, près de Loudéac ; de Jacques Jézéquel, à Lanarvily ; de Roger Abgrall, à Daoulas ; le Clos Joly-Marthe, à Morlaix ; les côteaux du Braden à Quimper, celle du Coglais du pays de Fougères. Une dégustation des vins produits par les membres de l'association a eu lieu. L'occasion pour Gilles du Pontavice, membre-fondateur de l'ARVB, critique oenologue, de prodiguer des conseils à chacun d'entre eux. (Ouest-France)

mercredi, novembre 14, 2012

Petrus 1947

2 bouteilles de Petrus 1947, c'est rare et très recherché. Pas de chance, elles n'ont plus d'étiquetes. La capsule est bonne, avec la mention de mise au château. Je regarde les bouchons: la mention "1er des grands crus" signale bien du Petrus. Le pedigree est bon, d'un ancien restaurant de Bretagne. Alors, le millésime? Eh bien, me dit le vendeur, quand il en a hérité, il y avait des lambeaux d'étiquettes avec ce millésime. Il est de bonne foi, car il ne connaît pas la qualité de 1947. Pas d'autre solution que de les passer en vente à prix peu élevé, et avec un ce
rtificat signé résumant ce que j'en sais. Ce sera le 15 décembre 2012 à Nantes, Talma-Enchères, et on verra bien qui osera risquer le coup.

jeudi, octobre 18, 2012

Cuvée des Célestins 1959

Il me dit "j'ai quelques bouteilles très vieilles venant de mon père. Il achetait directement aux domaines". Lambeaux d'étiquettes, bouchons neutres, un travail d'expert pour retrouver le millésime. Et je tombe sur la Réserve des Célestins du père d'Henri Bonneau, sans doute de 1959, un très grand millésime à Châteauneuf-du-Pape comme partout ailleurs. Le domaine Henri Bonneau est avec le Château Rayas le plus renommé de Châteauneuf-du-Pape. La Réserve des Célestins était étiquetée "Cuvée" du temps de Marcel, son père, et précédemment "Clos". Robert Parker lui attribue cinq étoiles: "S'il fallait définir la quintessence du Châteauneuf-du-Pape, ce ne pourrait être que la Réserve des Célestins d'Henri Bonneau (...). Les vins de ce producteur sont encore presque immortels en termes de potentiel de garde (...). Je ferais n'importe quoi pour pouvoir déguster les 1967, 1961, 1959 ou 1957 d'Henri Bonneau." Michel Dovaz lui donne cinq verres: "La Réserve des Célestins est un Châteauneuf-du-Pape somptueux, grenat foncé, dont la qualité essentielle, tant au nez qu'en bouche, est l'harmonie". Dans 100 bouteilles extraordinaires de la plus belle cave du monde, Michel Chasseuil, qui possède dix millésimes du domaine, fait figurer une bouteille de 1942 dont il dit qu'il "exhalait des parfums complexes de roses famées, de truffe, d'épices fumées, de sous-bois. La robe était à peine tuilée, lumineuse, limpide, étonnament jeune."
C'est en vente en ce moment sur VinorumCodex, ça ne durera pas longtemps.

mercredi, octobre 17, 2012

100 bouteilles extraordinaires

Après le français, l'anglais, le néerlandais, l'allemand, l'italien, le portugais, l'ouvrage 100 bouteilles extraordinaires de la plus belle cave du monde, sélection de la cave de Michel Chasseuil (meilleur livre au monde sur le vin en 2011)
, auquel j'ai collaboré, vient de sortir en chinois. La couverture en est un dessin du château de Chambord. Après réflexion, la couverture est un dessin où des silhouettes de bouteilles surmontent les toits de Chambord "où un village semble camper autour des cheminées", du texte de mon livre Tous les châteaux de la Loire dans lequel j'ai aussi écrit que ce "chateau est lui-même la couronne et se passe d'un souverain", et aussi "un gros diamant au milieu de la France, avec l'écrin qui lui convient: un parc grand comme Paris, entouré du plus long mur d'Europe". Décidément, c'est à Chambord que Michel Chasseuil doit installer ses vins, sous l'escalier de Léonard de Vinci.

lundi, juillet 23, 2012

Silicone Cristal

Jeune déjà j’étais choqué par la vue à la télé des gagnants de Formule 1 s’aspergeant de magnums de Moët et Chandon. J’aime trop le Champagne pour accepter qu’il soit ainsi dilapidé, fût-il générique et issu d’une grande entreprise industrielle ; ce vin, le plus élaboré, le plus travaillé qui soit, le moins naturel, mérite le respect. Bon, après tout, les pilotes de course avaient risqué leur vie ; ceux qui avaient survécu, puis gagné une place sur le podium des sponsors, pouvaient bien extérioriser leur soulagement et leur joie par cette éjaculation symbolique. Bien. Du magazine Marianne, Juillet 2012, sont extraits les textes en italique, et logiquement en gras, car c’est de gras qu’il s’agit (article Saint-Tropez, la ville de toutes les décadences, marronnier d’été) : Tout le monde en encore en tête cette fameuse soiré de 2009 où 1,2million d’euros ont été dépensés dans la boîte de nuit de (X… inutile de faire de la publicité à ce triste sire qui accepte de vendre du champagne pour qu’il ne soit pas bu, quand je me souviens de ces cuisiniers qui, avant d’autoriser à sortir des grands crus de leur cave, demandaient par qui et avec quoi ils seraient bus.) Il s’agissait d’une « battle » entre deux milliardaires, etc. Dans les vignes on plante, on élève, on taille, on traite, on récolte, bref on travaille (on entend par là le concours de celui qui paiera la facture de champagne la plus lourde).La presse du vin est une opération délicate (des serveurs accourent vers une table en brandissant une bouteille, des feux de Bengale crépitent pour attirer l’attention de tous. Cela signifie qu’un client vient de dépenser 10.000 € en champagne). La grandeur du champagne vient de la qualité des vins nature (quand la bouteille est remise à l’heureux commanditaire, les habitués protègent leur brushing en s’éloignant de quelques mètres…), et de la complexité de son élevage (…au cas où il déciderait de doucher ses invités). Le champagne à la mode pour l’aspersion est le Cristal Roederer, qui mérite mieux. Certes on peut dire que ce post sent la jalousie et la rancœur. Et ça va de soi, on a tous envie de boire du Cristal. N’importe quel amateur ne peut être qu’attristé d’apprendre qu’une part - laquelle ? de la production de Cristal Roederer finira non dans le palais du tsar, qui au moins le buvait, mais sur la poitrine des starlettes de ses successeurs. J’ai eu la chance d’être invité à l’anniversaire d’un ami où le grand champagne coulait à flots. On y a bu du Cristal Roederer, du Dom Pérignon et deux autres grands champagnes. Si quelqu’invité s’était permis de prendre une bouteille pour la faire mousser alentours, je suppose qu’on l’aurait haché menu et livré aux homards. On a respecté le vin, parce qu’il était très bon, et parce que derrière il y avait du travail, des hommes, et de la terre. Quant aux deux autres Champagnes, ils sont trop rares et bons pour être livrés à Saint-Tropez !

mardi, juillet 17, 2012

Où migrera le Château La Bécasse?

Ainsi donc, le Château La Bécasse, après tant d'autres crus du Médoc, va fermer son bec pour intégrer le Château Latour. C'est chose courante depuis longtemps, alors qu'il est bien rare maintenant qu'un grand cru doive vendre des terres (dans ce cas, c'est tout ou rien). J'ai connu La Bécasse dans les années 1980. Il était distribué en Bretagne Intérieure par un ancien instituteur, qui à 75 ans attribuait sa forme (olympique) à la pratique du vélo, chaque jour, et à une bouteille de ce vin, chaque jour aussi. Le vin n'était pas trop cher, et j'ai investi surtout dans l'excellent 1985 pour mon restaurant La Truite de Quénécan. Le sigle en était un rond comportant en haut une bécasse, en bas une truite, car nous avions des deux en abondance. Aujourd'hui je n'ai plus de truites (j'ai des brochets), mais j'ai encore pas mal de bécasses en saison dans cette Bretagne Intérieure qui est un lieu de passage privilégié de ce si bel oiseau. Bien donc. Une belle marque va disparaître, victime je le suppose de l'indivision et des droits de succession, victime aussi de la concentration du vignoble. Il en restera quelques-une, de bécasses: chez Chapoutier, ou au domaine de La Mordorée à Lirac, d'où Monsieur Delorme venait chasser ici. De toutes façons, la bécasse est une grande migratrice: avant que d'être à Pauillac, elle s'était posée à Saint-Julien (photo), du temps de Louis Fonteneau, régisseur du château Ducru-Beaucaillou. Puis, son petit-fils Georges Fonteneau transféra le vignoble à Pauillac. Puis ce fut vendu. J'ai en forêt de Quénécan trois jolies terrasses aux murs de pierre, au-dessus d'un vieux manoir. J'y ai un jour accompagné Georges Fonteneau, et nous n'avions pas levé grand chose. J'ai pour voisin Monsieur Borie de Ducru-Beaucaillou, qui a près de chez nous sa chasse de bécasse. Que de signes... Si le breton fervent qui a acheté La Bécasse est désireux de garder un souvenir de la marque, sur ces trois jolies terrasses on pourrait planter quelque chose! Pas du rouge sans doute, enfin pas tout de suite. Mais le terrain, en altitude, n'est pas gélif, et la mordorée offre toutes les couleurs. J'y verrais bien un bon chenin aussi incisif qu'un coup d'aile d'une bécasse qui s'envole. Outre le Muscadet, bien sûr, nous avons désormais en Bretagne quelques bons petits vignobles, comme les Coteaux du Braden à Quimper ou ceux de Saint-Suliac sur la Rance
. Il n'y en a pas encore en Bretagne Intérieure, pourquoi pas en Kost ar C'hoat? Gilles du Pontavice, expert en vins, administrateur de l'Association pour le renouveau du vin breton.

lundi, novembre 28, 2011

Cheval-Blanc 1947


Bonsoir Monsieur du Pontavice,J'en appelle à votre immense savoir sur le vin. Je sais que vous ne devez pas avoir beaucoup de temps mais pourriez vous m'aider pour la bouteille suivante? J'ai acheté sur internet un magnum de château Cheval Blanc 1947 mais l'étiquette n'est pas l'étiquette habituelle de Cheval Blanc (voir photo en annexe). Avez-vous déjà vu une telle étiquette? S'agit-il bien d'un Château Cheval Blanc? Et si oui quelle est l'histoire de cette étiquette?Et pour finir quelle est la valeur approximative de ce magnum?Meilleures salutations du Valais en Suisse.R.
Bonjour,excusez-moi de vous répondre tardivement. C'est bien une étiquette de Cheval-Blanc, je ne vois pas pourquoi on ferait un faux avec cette étiquette. Le négociant Fourcaud-Laussac était à l'époque propriétaire du château. Le vin a été expédié en barrique avec les étiquettes. Après, tout est possible, mais ça semble correct. C'est plus le niveau du vin qui me semble inquiétant. Je ne pourrais que lui donner une cote très basse, disons X.. euros.Bien à vous,Gilles du Pontavice
Bonsoir Monsieur du Pontavice,Un grand merci pour votre réponse et pour vos explications sur l'origine de cette étiquette. C'est vrai que le niveau est bas mais à la lumière ce vin n'a quasiment pas de signes d'évolution ce qui est un bon signe il me semble. Merci également pour votre estimation qui m'a rassuré car je l'ai acheté moins que votre estimation basse.Meilleures salutations du Valais en Suisse R.
Boujour,dans ce cas, c'est un risque très jouable vu la rareté et la grande qualité de ce vin. Vous avez bien fait. Cheval-Blanc 47 est un grand vin, qui figure parmi les "100 bouteilles extraordinaires" du livre de Michel Chasseuil auquel j'ai collaboré. Ne tardez cependant pas trop à l'ouvrir!Gilles du Pontavice

vendredi, janvier 28, 2011

Coulée de Serrant, 17 millésimes


17 millésimes de Coulée de Serrant, du jamais vu!
Une première journée de travail pour commencer à classer les milliers de bouteilles qui seront vendues samedi 29 janvier au Moulin de Neuville dans la Sarthe. Le plus excitant, ce n'est pas les très nombreux grands crus de Bordeaux (quoique...) mais les verticales de vins de Loire que j'ai annoncées... et qu'il faut maintenant retrouver dans les cartons.
Le cadre: une salle entourée par la rivière La Sarthe qui gronde, mais ne débordera pas. Le catalogue? Plus de 600 lots, dont la plus belle carte des vins de Loire sans doute.
Le catalogue est bien sûr sur VinorumCodex et les téléchargements continuent.

dimanche, décembre 19, 2010

Lafite IV (non, Carruades)

On m'appelle. 3 caisses de Carruades 2008, ça m'intéresse? Bien sûr, pour garnir la page des offres de grands vins de VinorumCodex. A quel prix? J'en sais rien, mon cher Monsieur, j'en sais rien. Ca vient de sortir, ça valait 53 euros en primeur, ce que je trouve déjà très cher. Je hasarde 200, il me répond qu'il a déjà preneur à 270... Bon, on va essayer à 280 alors. Lui aussi est bien conscient que c'est du grand n'importe quoi, la seule question à se poser est de savoir quand tout ça va s'arrêter. Certes le Château Lafite va imprimer un idéogramme chinois sur ses bouteilles de 2008. Mais le malheureux Mouton-Rothschild, nettement décroché, riposte par une étiquette signée de Xu Lei, un peintre... chinois. Mes ancêtres actionnaires de la Compagnie des Indes seraient bien étonnés de ce renversement spectaculaire, qui fait que c'est aujourd'hui Lorient et le port de la Lune qui courtisent l'Empire du Levant!

vendredi, décembre 17, 2010

Lafite III

Ce n'est pas tous les jours que je cite le "Quotidien du Peuple!". Mais après Lafite, je constate l'augmentation importante du Pavillon Rouge. Est-ce destiné aux dignitaires du Parti communiste chinois?

"Récemment, le prix des vins Château Lafite, grand cru français du niveau le plus élevé, a connu une hausse de mille en dix mille yuans en Chine, ce qui a provoqué l'avertissement de Xie Guozhong, célèbre économiste chinois : la débâcle s'approche et il vaut mieux les vendre le plus tôt possible. Malgré son avertissement, pas mal d'experts du milieu sont convaincus que le marché à la hausse continuera au moins pendant deux ou trois ans.

Le prix des vins Château Lafite vaudra t-il celui de l'or dans dix ans ?

Aux yeux de la plupart des Chinois, le Château Lafite est tout quand on parle de grands crus mondiaux. Suite à une demande et une aspiration folles, le prix du Château Lafite a augmenté à une vitesse fulgurante. « Dans les dix années passées, le prix de l'or a augmenté 4 fois, alors que la hausse du prix des Château Lafite fabriqués en 2000 est deux fois supérieure à celle de l'or, soit une augmentation de 9 fois par rapport à la même période d'il y a dix ans. » a remarqué Xie Guozhong, « Si cette hausse de prix se maintient dans les prochaines dix années, un grand Château Lafite aura un prix égalant celui de l'or si l'on calcule selon le poids.

Les capitaux flottants font monter le prix du Château Lafite

« Sur place de vente aux enchères des Château Lafite, 90% des visages sont des visages extrême-orientaux. Pour répondre à cette demande géante, Château Lafite a commencé ces dernières années à proposer une commande globale. La ruée sur les vins Château Lafite des capitaux flottants de Wenzhou (province du Zhejiang) a connu son pic. Ils achètent les vins non seulement chez les intermédiaires bordelais, mais aussi sur une échelle mondiale, comme à Singapour, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne » a révélé au journaliste Fang Jun, un observateur des vins chinois expérimenté.

Un célèbre économiste chinois prévoit la débâcle

Si Xie Guozhong a lancé l'alarme au sujet du Château Lafite, c'est parce que le prix du Château Lafite a connu une explosion sur le marché chinois.

Xie Guozhong a comparé la folie sur le Château Lafite à la bulle Internet en 2000. « Même si certaines sociétés ne valaient pas un sou, leur valeur au marché boursier a atteint des milliards de dollars, alors que certaines bonnes sociétés ontégalement eu un prix plusieurs fois supérieur à leur valeur réelle. Château Lafite appartient à ces dernières. »

Si l'achat des Château Lafite devient un investissement, c'est parce que le vin peut être conservé pendant 10 ou 20 ans, et sa valeur ne cesse d'augmenter, selon Xie Guozhong. « Pourtant, son coût de transaction est très élevé, de même que son coût de conservation. Par rapport aux autres collections, le vin s'altère facilement. C'est pour cela qu'il ne pourra jamais devenir un produit d'investissement populaire. »

Bien que Xie Guozhong anticipe avec pessimisme sur le Château Lafite, son avis n'est pas partagé par la plupart des experts du milieu.

Selon Tie Li, un expert chinois expérimenté en marketing du vin, d'ici 4 ou 5 ans, l'économie chinoise connaîtra encore un développement rapide, et le Château Lafite aura toujours un marché à la hausse pendant quelques années.

« C'est vrai que le Château Lafite est follement poussé à un prix très élevé. Mais la possibilité de débâcle est très faible. Après la vague du Château Lafite, ce sera l'entrée du Margaux, un des 5 grands crus, sur la plateforme d'opération des capitaux flottants. Comme le prix des Margaux va augmenter, celui des Château Lafite ne devrait pas connaître une chute de grande envergure » a révélé au journaliste Zhu Sixu, président de l'association des boissons alcoolisées de la province du Guangdong.

Selon Xie Guozhong, au moment où la Chine appliquera des restrictions monétaires pour lutter contre l'inflation, le prix du Château Lafite cessera d'augmenter, comme le marché immobilier chinois. « Cette situation se produira en 2012. Pourtant, maintenant, c'est le moment favorable pour vendre ses vins Château Lafite. »

Cependant, Xie, qui insiste sur cette anticipation pessimiste, a avoué en même temps que le Château Lafite possède déjà la capacité de résister à des chocs. « Il a réussi à passer la crise financière de 2008, où l'augmentation de son prix a connu une courte pause pour créer sans cesse des records ensuite »."

Lafite II

Article publié sur Drinks Media Wire par Guillaume Jourdan, traduction écourtée de Gilles du Pontavice
Si vous vendiez vos bouteilles de Château Lafite maintenant comme le conseille l’économiste chinois Andy Xie?
Andy Xie est un économiste qui a quitté Morgan Stanley après avoir décrit dans un e-mail Singapour comme un terminal de blanchiment d'argent. Sa conclusion est sans ambiguïté: Vendez vos bouteilles de Château Lafite, maintenant. Après la lecture de cette analyse intéressante, je donne ici quelques observations sur quelques points, il fait avant de donner sa conclusion personnelle.

1) "Comme pour les autres actifs, la force de la bulle repose sur de faibles taux d'intérêt."
Andy Xie a certainement raison sur un court terme, mais sur un plus long terme, on peut imaginer que le marché chinois se développe sur une énorme population de consommateurs de vin (et pas seulement des vins).

2) "Dans la bulle Internet 2000, beaucoup d'entreprises ne valaient rien, mais se négociaient à des milliards de dollars de capitalisation boursière. Certaines ont été très bonnes, mais ces entreprises avaient un prix plusieurs fois supérieur à leur valeur intrinsèque. C’est la même chose pour Lafite."
Au moment de la bulle internet, les cours des actions pour toutes les entreprises (toutes, et non seulement une sélection d'entre elles) ont été vertigineux. C'est en fait ce qui explique l'éclatement de cette bulle en 2000. Aujourd'hui, s'il ya une bulle sur les prix du vin, elle est strictement limitée à très peu de vins, qui sont en fait de très haute qualité. Pour le vin – ce qui rend la comparaison avec des sociétés internet un peu biaisée - la qualité est toujours une préoccupation majeure quand il s'agit de l'investissement.

3) «L'accident, quand il se produit, est lié à un accident sur le marché américain, ce qui oblige la Fed à resserrer sa politique monétaire. C'est probablement ce qui va arriver en 2012. Pourtant, c'est maintenant le bon moment pour vendre vos Lafite."
C’est vrai, mais dans ce scénario catastrophe, on peut aisément comprendre que tous les vins, non seulement Lafite ou les vins de luxe, seront concernés. En fait, tous les actifs en général seront plus ou moins touchés par cette situation.

4) "En termes de poids, Lafite est plus cher que l'argent, même pour une mauvaise année, et presque dix fois plus cher pour un grand millésime comme 1982."
Il s'agit d'une très bonne réflexion, et elle montre comment Château Lafite a créé sa propre bulle dans le marché du vin de luxe.

5) " Les grands de châteaux Bordeaux se comportent comme des entreprises Internet en 2000. Ils vendent une petite proportion de chaque millésime. La pénurie déclenche la frénésie du marché."
À un prix aussi élevé, vous y pensez à (voire plus) avant d'ouvrir une bouteille, et vous préfèrez le garder pour une occasion très spéciale, si vous ne le vendez pas. Donc à la fin, moins de bouteilles sont bues que par le passé, même si comme on le dit elles le sont pour enrichir des relations d'affaires .

Alors, une bulle spéculative ? Oui. Un krach à venir ? Nous ne le savons pas. En fait, en raison de sa croissance rapide et impressionnante, la Chine est confrontée au problème de l'inflation. Et les vins fins sont plus ou plus acquis afin de faire un investissement. En ce sens, les prix de Lafite et les prix de certains autres domaines haut de gamme seront touchés. Mais la Chine est un marché croissant de consommateurs de vin. Une large communication autour du vin a été réalisée, notamment grâce aux vins exclusifs et très coûteux. Les chinois lisent sur le vin, et s’éduquent à travers les récits des domaines les plus célèbres et les prix de leurs vins. Qu’en sera-t-il de cette explosion de la bulle? Seul l'avenir peut le dire. Mais ce que l'histoire nous le dira, c'est que grâce à ce battage énorme autour des grands vins, la Chine s’est découvert un goût pour le vin, et ce marché se développera bien dans l'avenir pour devenir une destination d'affaires important pour n'importe quel domaine viticole. Sans ce battage autour des grands Lafite, l'aspiration d'une grande population chinoise à découvrir le monde de vins se serait certainement développé beaucoup plus lentement.

Lafite I


Lafite I
I, parce qu’on est parti je le crois pour une série à rebondissements. A vrai dire, j’ai pris le train en marche, je voyais bien que les cours montaient et j’en tenais compte sur VinorumCodex… et puis quand, à ma dernière vente de Rennes, j’ai vu deux amateurs se battre sur deux malheureuses bouteilles de Lafite 1992, et les porter à 840 euros, je me suis dit qu’il était temps de s’en occuper. Les chinois achètent du Lafite, aussi des Carruades de Lafite, peut-être même du Laffitte-Carcasset, un chinois vient d’acheter un domaine de Bordeaux Supérieur qui comporte le nom de Lafite.
Bref j’ai relancé mes offres de grands vins abandonnées faute de temps, et j’ai commencé avec 7 bouteilles de Lafite, bien vendues et en un temps record.
Puis on m’a proposé un beau lot de 70 bouteilles et 20 magnums, que j’ai vendus pour 57.200 euros. Ca commence à valoir le coup. Mais jusqu’à quand ? Lafite n’est pas un vin rare, et combien sont les acheteurs ?

jeudi, juin 17, 2010

Primeurs 2009, la suite

Pour un observateur comme moi, qui n'ai pas l'intention d'investir dans les 2009 en primeur, le ballet auquel nous assistons est assez cocasse: des crus qui se haussent le col pour se vendre au-dessus du voisin, ne serait-ce que d'un euro; des sites qui mettent en ligne un vin, puis annoncent dix minutes plus tard qu'il est épuisé, avant de le remettre en vente en seconde tranche, et plus les tranches sont fines plus le prix est élevé. Les seconds vins se vendent au prix des premiers. L'Evangile passe la barre des 200 euros hors taxes. A l'heure où j'écris, Les Forts de Latour viennent de sortir à un prix public HT très étudié: 99,90 euros ( contre 79 en 2005 et 47 en 2000, pour ne citer que les deux derniers millésimes du siècle). On attend que les premiers crus daignent s'offrir.

mardi, juin 15, 2010

Thunevin et les primeurs 2009

Aujourd'hui sortie de Pontet-Canet à 80 euros HT, presque 100 euros TTC. Certes, ce vin est proche du niveau des premiers crus, mais quand même... ces derniers ne pourront réagir qu'à la hausse. Puis La Dominique à 31 HT, heureuse surprise. Virginie de Valandraut était sorti à peu près au tarif des 2000 et des 2005, La Dominique se contente d'une augmentation de 20%, et est même moins cher qu'en 2005. Faut-il y voir un signal de Thunevin? Je pense que oui. Après avoir mené en tête la course des primeurs pendant quelques années, Valandraud s'était replié à un rang plus modeste, quoique non négligeable. L'aura dont bénéficie Jean-Luc lui permettra peut-être de ralentir une course qui, pour le citer, "tous les ans situe, restitue la valeur de la marque". Bref, une affirmation du statut social dans le monde des vins de Bordeaux, qui reste très "Ancien Régime", n'en déplaise aux dégustateurs.

Primeurs 2009

2 PRIMEURS 2009
Comme chaque année, VinorumCodex.com recense les prix de sortie des vins vendus en primeurs, environ 700 crus chaque année. Cette année, nous avons pris du retard, qui sera vite comblé. Actuellement, 630 vins sont pris en compte, avec le meilleur tarif recensé et le lien vers le site marchand (disponible pour les abonnés en cliquant sur l’intitulé du vin). 2009 est un grand millésime, et ça va se payer en hausse (comme d’ailleurs l’abonnement à VinorumCodex, souvent promis, jamais réalisé depuis 2004).
A Bordeaux, les grands vins se font attendre. Si vous en trouvez un à un tarif défiant toute concurrence, vérifiez quand même que ce n’est pas un 2008, car sur certains sites il est facile de se tromper… La question qui angoisse tous les acheteurs est de savoir si les premiers crus sortiront à plus, ou à moins de 6 euros le centilitre. Pontet-Canet vient de sortir, ratant d'un cheveu la barre des 100 euros TTC la bouteille... Les Pagodes de Cos à 49, ça laisse augurer d'une hausse vertigineuse. J’ai pensé qu’il serait utile de donner quelques indications sur les différentes maisons qui proposent ces primeurs ; bien sûr, c’est parcellaire à ce stade des sorties, bien sûr certaines maisons ne sortent qu’un seul tarif à la fin de la campagne, bien sûr ceux qui ont des exclusivités sont forcément les moins chers, etc… mais cela est une indication. Comme d’habitude, on constate que les marchands purement Internet sont en général plus chers que les marchands traditionnels. Il s’agit donc d’un instantané sur un milliers de prix enregistrés, qui inclut les ex-aequo.
La cave d’Ulysse, très grosse offre, se classe au meilleur prix pour 74% des vins de son tarif. Estève pour 64%. Dubecq pour 56%. Mondovino pour 47%. ChateauInternet, autre très importante offre, pour 45%. Millésima pour 38%. Chateauprimeur pour 37%. Lavinia et Ariès pour 36%. Wineandco pour 30%. Chateauonline pour 29%. A suivre…
Quant aux prix, ils sont redoutables. Quelques exemples tirés de la base VinorumCodex, qui entretient la mémoire du prix des vins (nous venons de passer le cap des 75.000 vins, et avons maintenant en mémoire 464.000 cotes anciennes et actuelles) :
Les Pagodes de Cos, second vin de Cos d’Estournel, ça valait en primeur 23 euros pour le millésime 2003 ; pour 2005, c’était 27 euros ; pour le 2005, c’est 49.
Pour quelques crus comme Berliquet, Fombrauge, Grand Pontet, Haut-Marbuzet, La Couspaude, La Fleur de Bouärd, La Fleur de Gay, L’Arrosée, Monbousquet, Moulin-Saint-Georges, Rauzan-Gassies, Taillefer, Clos René, Domaine de L’A, Virginie de Valandraud, qui sortent moins cher ou au même prix que leur 2005, la plupart des 2009 connaissent de grosses hausses. Comme la mémoire est courte, je signale cependant que pas mal de vins étaient encore plus chers en 2000, que plus personne ne se risque à qualifier de « millésime du siècle ».
Ainsi Beauregard : 29% de plus que le 2005, mais 11% de moins que le 2000.
Grand-Mayne : 5% de plus que le 2005, mais 14% de moins que le 2000.
La Fleur de Gay : 4% de moins que le 2005, 16% de moins que le 2000
La Gomerie (mais là aussi il s’agit de cuvées confidentielles, et les modes passent) : 90% de moins que le 2005, 280% de moins que le 2000 !
La Grave à Pomerol : 11% de moins que le 2005, 6% de moins que le 2000.
Labégorce, très sage : 11% de moins que le 2005, 22% de moins que le 2000.
Rouget : 27% de plus que le 2005, mais 13% de moins que le 2000.
Tertre-Roteboeuf : 23% de plus que le 2005, mais 20% de moins que le 2000.
Yon-Figeac : 31% de moins que le 2000.
Vous voyez bien que les prix baissent, parfois !

Mais dans l’ensemble, les hausses sont fortes, surtout sur les merveilleux médocs. Voici encore (encore) un petit palmarès des hausses, cette fois par rapport au millésime 2008, moyen mais récent, et à la référence 2005 :
Duhart-Milon : plus 87% (2008), plus 59% (2005).
Cantemerle : plus 82% (2008), plus 34% (2005).
Giscours : plus 76% (2008), plus 8% (2005).
Clerc-Milon : plus 73% (2008), plus 45% (2005).
Haut-Bages-Libéral : plus 68% (2008), plus 23% (2005).
Gruaud-Larose : plus 67% (2008), plus 15% (2005).
Gazin : plus 65% (2008), plus 45% (2005).
Lafon-Rochet : plus 60% (2008), plus 29% (2005).
Les Ormes de Pez : plus 58% (2008), plus 14% (2005).
Beauregard : plus 55% (2008), plus 29% (2005).
Poujeaux : plus 55% (2008), plus 13% (2005).
Gloria : plus 54% (2008), plus 26% (2005).
Rouget : plus 48% (2008), plus 28% (2005).
Durfort-Vivens : plus 48% (2008), plus 9% (2005).
Batailley : plus 46% (2008), plus 10% (2005).
Ferrière : plus 44% (2008), plus 12% (2005).
Camensac : plus 40% (2008), plus 30% (2005).
La Tour Carnet : plus 40% (2008), plus 13% (2005)
Monbrison : plus 40% (2008), plus 38% (2005).
Vous avez donc une idée des coefficients à appliquer pour prévoir le prix des premiers crus. Bon courage aux acheteurs.

mercredi, avril 21, 2010

Bordeaux Primeurs 2009

Enfin un grand millésime, de l'avis unanime! VinorumCodex.com publiera comme chaque année les meilleurs prix recensés sur environ 400 vins de Bordeaux, ainsi que sur de nombreux crus d'autres régions de France. En attendant, voici une revue de 250 vins que j'ai goûtés cette année, lien ci-dessus. Pas un travail d'oenologue, mais quelques notes pour prendre date.
Bonne lecture...

dimanche, décembre 13, 2009

La vente de La Tour d'Argent

PARIS - La vente aux enchères de 18.000 bouteilles de vins et spiritueux du restaurant parisien La Tour d'Argent a atteint plus de 1,5 million d'euros, annoncent les organisateurs dans un communiqué.

Mais les résultats de cette vente ne seront pas pris en compte pour l’argus VinorumCodex. En prenant connaissance des résultats, j’ai été ébahi du montant des enchères. Je vendrai demain à Rennes un Armagnac Laberdolive de 1935 pour environ 100 euros. Pourquoi s’est-il vendu quatre fois plus cher à Paris ? Pourquoi des vins assez répandus ont-ils atteint le double de leur valeur dans le commerce ? Tout simplement parce que la vente de La Tour d’Argent a fait depuis plusieurs mois l’objet d’une campagne médiatique jamais connue, les télés se bousculant pour annoncer chaque nouvelle distillée. Du grand art de la communication. Alors que le catalogue de de Clouet donnait honnêtement des estimations conformes aux lots, et notamment à l’état médiocre de beaucoup de bouteilles âgées de quelques décennies. Bref, la vente au prix fort de bouteilles peu dignes d’une grande table, si l’on en juge par les niveaux des Sauternes, les étiquettes souvent très abimées, signe d’une conservation en cave trop humide. Qui a acheté ? J’ai appelé un collectionneur ami qui était dans la salle avec sa télé de la semaine :
« Qui a acheté ? Des pauvres gens qui montaient les uns sur les autres, devant les professionnels qui rigolaient… du tir aux pigeons »
1363 euros frais compris (et les frais étaient de 24%, un autre record à ma connaissance) pour une très vilaine bouteille de Gruaud-Larose 1970, mise de négoce et en vidange, ça laisse perplexe. Passons sur les 25.000 euros d’une bouteille de Cognac du XVIII°, c’était de la charité. Notons la petite enchère de 124 euros pour un Corton 1895 marqué « Tour d’Argent » et pour cela estimé 1000 euros, mais qui était très sale et en vidange. C’est l’un des rares résultats inférieurs à l’estimation.
Ceci dit, personne n’est obligé d’acheter. Mais après ce succès, gageons qu’on va revoir des ventes du siècle chez nombre de grands restaurants.
Comment les medias vont-ils assumer ce succès gigantesque au détriment d’acheteurs peu avertis ? Un élément de réponse ce dimanche 13 décembre à 22H35.

vendredi, octobre 16, 2009

Les prix des premiers crus

Un petit exercice de statistique permet d’évaluer la nouvelle hiérarchie des premiers crus de Bordeaux (Petrus non compté dans ce tableau).
J’ai examiné les 7 autres premiers crus en prenant en compte le total de leur cote du millésime 1990 au millésime 2002, soit des vins que l’on trouve couramment en vente publique. J’ai pris comme base 100 leur cours en 2005, puis calculé le cours de ces mêmes vins en 2007 et en 2009.
Comme on peut le voir dans les dernières campagnes primeurs, Mouton-Rothschild est quelque peu détaché du lot :Pour un prix moyen de 100 en 2005, ça donne 157 en 2007 et 142 en 2009.
Chiffres voisins pour Cheval-Blanc : 154 en 2007, 149 en 2009.Un peu plus haut se situe Haut-Brion : 170 en 2007, 156 en 2009. Là aussi la baisse des prix est sensible.
Ensuite vient Latour : 183 en 2007, 174 en 2009.Puis Margaux : 201 en 2007, 175 en 2009.
Ausone fait bien mieux, mais il partait de plus bas, et c’est le premier cru dont la qualité a le plus augmenté, et de plus c’est le plus petit : 182 en 2007, 214 en 2009. C’est le seul à progresser ces deux dernières années.
La star des ventes est évidemment Lafite : pour une base 100 en 2005, ça donne 233 en 2007 et 227 en 2009, une baisse très relative. A sa suite le second vin des Carruades nous étonne à chaque vente, tiré par l’export : 100 en 2005, 130 en 2007, 164 en 2009. Jusqu’où montera-t-il ?

mercredi, octobre 14, 2009

Index thématique

Il est toujours irritant de naviguer sur un blog en n'ayant accès, en tant qu'archives, qu'à des dates de mois. Il y a sûrement des choses intéressantes derrière, mais comment les trouver? Mon inexpérience du système Google ne m'a pas permis de trouver une solution interne. J'ai donc mis en ligne un index très rustique, mais qui au moins donne le titre des articles. Vous trouverez le lien sur la page de ce blog, dans le titre d'accueil.

samedi, octobre 03, 2009

11.600 euros pour un Carré d'As

11.600 euros, c’est le prix atteint le 21 septembre à Rennes, hors frais, par une caisse de 16 bouteilles du millésime 2000 (comprend les châteaux Haut-Brion, Latour, Margaux et Petrus). Une caisse que j’avais estimée 13.000 à 15.000 euros. En 2008, je la cotais 15.000, et en 2007 17.000 euros. Ce « Carré d’As » a une histoire qui mérite d’être rappelée et débuta en 1994... autant dire il y a une éternité !Cette année-là, les fidèles clients de grandes maisons de négoce de Bordeaux reçurent une étrange proposition: la vente de quatre premiers crus de Bordeaux, proposés en bouteilles ou en gros flacons, et du millésime 2000. Le prestige du millénaire allié au prestige des meilleurs vins du monde !Evidemment, il fallait payer d'avance. Et patienter jusqu'à l'automne 2000 pour savoir si le millésime serait exceptionnel, seulement bon ou médiocre. Car la météo se moque des célébrations du calendriers. Mais il faudrait encore patienter jusqu'au début de l'année 2001 pour savoir si l'immobilisation de capital six ans auparavant serait justifiée, en fonction des cours auxquels se vendraient alors les vins dans une nouvelle monnaie: l'euro Enfin, il faudrait bien patienter jusqu'au début de 2003, car ces grands vins seraient alors embouteillés, et enfin livrés à leurs heureux propriétaires.Huit ans d'attente, après tout, qu'est-ce que c'est, pour des vins qui seront si recherchés pour le réveillon de l'an 2100 ? On connaît la suite : le millésime 2000 donna de très bons vins, sans pour autant être l’année d’aucun siècle, comme le claironnairent les journaux. Quelques chiffres maintenant :
- En 1994, ce Carré d’As était vendu 10.000 francs, soit en argent constant 1.500 euros.
- Pour acheter ces 16 bouteilles en primeur en avril 2001, il en coûtait environ 5.000 euros.Une excellente affaire donc pour ceux qui y ont souscrit, et plus encore pour ceux qui ont su vendre à temps. Car un grand millésime chasse l’autre, surtout s’il est très grand comme le 2005.
- Par la suite, sa cote a fortement augmenté, pour dégringoler depuis l'été 2007. Je ne vois pas que cette cote doive augmenter dans un proche avenir. Après tout, le CAC se promène autour de 3700 points alors que le déficit et le chômage sont au maximum.

jeudi, mars 19, 2009

Premiers crus: la dégringolade

Je me suis livré à un petit exercice statistique consistant à examiner la variation de la cote VinorumCodex de 200 grands vins rouges de Bordeaux. Puis celle de 30 seconds crus ou assimilés ; enfin celle des 8 premiers crus. La lecture en est très fastidieuse, mais pleine d’enseignements je crois.
Millésime 2005 : de 2008 à 2009, sur les 200 vins de Bordeaux, baisse de 3,8%, sur 30 seconds hausse de 1%, sur les 8 premiers, baisse de 10%.
Millésime 2004 : sur les 200 vins de Bordeaux, baisse de 2% par rapport à 2008, mais hausse de 17% par rapport à 2007. Sur 30 seconds, moyenne des prix identique à celle de 2008, hausse de 11% par rapport à 2007. Sur les 8 premiers, baisse de 8% par rapport à 2008, mais hausse de 5,7% par rapport à 2007. En résumé, les vins sont un peu plus chers qu’en 2007, mais moins que l’année dernière ; et, bien sûr, nous ne sommes qu’aux premières ventes de l’année.
Millésime 2003 : sur les 200 vins de Bordeaux, baisse de 1% par rapport à 2008, hausse de 4% par rapport à 2007, de 20% par rapport à 2007. Sur 30 seconds, baisse de 1% par rapport à 2008, égal à 2007, hausse de 3% par rapport à 2006. Sur les 8 premiers, baisse de 3% par rapport à 2008, mais hausse de 4,5% par rapport à 2007… et de 41% par rapport à 2006.
Millésime 2002 : sur les 200 vins de Bordeaux, baisse de1,5% par rapport à 2008, hausse de 4% par rapport à 2007, de 25% par rapport à 2005. Sur les 30 seconds, hausse de 1,8% par rapport à 2007, de 14,5% par rapport à 2005. Sur les 8 premiers, baisse de 5,4% par rapport à 2008, hausse de 6,9% par rapport à 2007, de 71% par rapport à 2005.
Millésime 2001 : sur les 200 vins de Bordeaux, cotes égales à 2008, hausse de 8% par rapport à 2007, de 23% par rapport à 2004. Sur les 30 seconds, cotes égales à 2008, hausse de 2,7% par rapport à 2007, de 6,5% par rapport à 2004. Sur les 8 premiers, baisse de 1% par rapport à 2008, hausse de 27% par rapport à 2007, de 85% par rapport à 2004.
Millésime 2000 : sur les 200 vins de Bordeaux, cotes égales à 2008, baisse de 5% par rapport à 2000, hausse de 47% par rapport à 2003. Sur les 30 seconds, moyenne de cote égale à celles de 2008 et de 2007, hausse de 33% par rapport à 2003. Sur les 8 premiers, baisse de 2,1% par rapport à 2007, de 12% par rapport à 2007, mais hausse de 97% par rapport à 2003.
Millésime 1990 : sur les 200 vins de Bordeaux, baisse de 8,3% par rapport à 2008, de 10% par rapport à 2007, hausse de 32% par rapport à 2003, de 67% par rapport à 1999. Sur les 30 seconds, baisse de 2.8% par rapport à 2008, de 6.1% par rapport à 2007, hausse de 26% par rapport à 2003, de 60% par rapport à 1999, et tiens, allons-y, de 373% par rapport à 1995. Sur les 8 premiers, baisse de 26% par rapport à 2008, de 27% par rapport à 2007, hausse de 62% par rapport à 2003, de 102% par rapport à 1999, et tiens, allons-y, de 526 par rapport à 1995.
Je vous l’avais dit, c’est vraiment une lecture fastidieuse… Sauf sans doute pour quelques traders. Mais la traduction en graphiques de ces chiffres résumant des milliers de résultats de vente, c’est que les trois types de vins ont subi la même évolution des cours, plus lisse pour les 200 vins, plus exacerbée pour les premiers crus :
- ces 200 grands Bordeaux des millésimes 2000 à 2005 ont connu une hausse de prix assez régulière depuis cinq ans, culminant l’an dernier. La baisse est aujourd’hui minime, mais c’est la première fois depuis longtemps. Si l’on examine un millésime plus ancien, 1990, la situation est différente : hausse très forte depuis 2005, et baisse cette année bien plus importante que les millésimes récents.
- le même schéma appliqué à trente « seconds » ou assimilés ( les Palmer, Pape-Clément, Pavie, Pichon, etc…) donne des résultats similaires, excepté le fait que la hausse avait été plus importante au départ. Les cours de ces seconds se tiennent plutôt bien. J’en suis le premier étonné !
- quant aux premiers crus, leur correction est beaucoup plus sévère. La baisse des prix commence en 2007 et s’accentue beaucoup depuis six mois. Mais, et c’est là la conclusion générale de cette étude, tous ces vins sont encore nettement plus chers qu’il y a quelques années. Il y a à mon avis encore une grande marge de baisse des cours. Un exemple appuyé sur plusieurs ventes récentes : regardez la cote du Petrus 1989 sur VinorumCodex.
Je vous souhaite de bons achats, sans vous presser, car les bonnes affaires devraient se multiplier.

jeudi, octobre 16, 2008

Au sujet d’un article sur la crepidula fornicata

Photo ci-contre: l'invasion des crépidules .
Photo extraite du dossier de préparation de l'ouvrage "La mer sur un plateau" de Gilles et Bleuzen du Pontavice.


Et voilà la crépidule, pour les crédules ! Celle-là on ne l’attendait pas : envahisseur des fonds, dernier résidu des produits de la mer, crepidula fornicata (mais qui comprend encore le latin ?) avait tout pour lui interdire de figurer dans nos assiettes : son nom ridicule, ses mœurs douteuses, la petitesse de son corps et son absence de goût. Nous le savons, nous en avons mangé, et même dans une brasserie de Trouville, infiltrée dans les bulots. Déjà qu’elle nous est pesée (comme éco-taxe peut-être ?) sur les marchés avec les coquilles Saint-Jacques…
Voici que Ouest-France, le 8 octobre 2008, nous apprend que toutes ces objections sont balayées : nous mangerons des crépidules. Le nom ? On le change pour un autre plus sexy : kokiaj, marque déposée. La petitesse de son corps de gastéropode ? On parlera de noix, comme les Saint-Jacques ; bien sûr ça n’a rien à voir : la Saint-Jacques est un bivalve, la crépidule est un gastéropode. Ce n’est pas la même chose, mais après tout, les Saint-Jacques qu’on nous vend sont presque toujours des pétoncles. - Ah les pétoncles noirs, excellent ! - Vous n’y pensez pas ! Les pétoncles patagons sont bien moins chers et font des Saint-Jacques acceptables. Ainsi de mot à mot, par glissements sémantiques, on ne sait plus quoi est quoi, sinon qu’il s’agit de fruits de mer surgelés et pas chers. Bref des kokiajs. Et le goût ? Comme tout ce qui n’en a pas vraiment, on lui donnera un goût de noisette, à cette crépidule. Pauvre noisette (1) ! Alors, pourquoi Ouest-France nous donne t-il cette demi-page ? Pour nous recommander de remplir de ces crépidules nos seaux de grandes marées ? Peut-être est-ce pour faire œuvre de salubrité publique, alors bravo ! Mais non, pas du tout, personne ne nous demande d’aller les pêcher : c’est de coquillages surgelés qu’il s’agit, et que nous supposerons Produits en Bretagne (signalons au passage que la crépidule n’est pas arrivée en 1944, mais dès la première guerre mondiale et à notre avis de manière sporadique vers 1900 dans des livraisons d’huîtres (2). Et, bien sûr, pour faire digérer la crépidule, il y a l’inévitable caution des Chefs qui se régalent. A quand la Confrérie des Toqués de la Crepidula fornicata (3)?
Un conseil : allez au bord de la mer. Ouvrez et mangez une crépidule. Décollez et mangez une bernique. Et vous ferez la différence. Voilà pour le cru. Pour le cuit comparez la crépidule et son cousin le bulot. Il n’y a pas photo ! Même le bernard-l’ermite est meilleur.





(1) Sur la pauvre noisette, voir F"ulminaires 1" de Bleuzen, Editions La Truite de Quénécan.
(2) Voir une phrase prophétique sur la crépidule dans "La mer sur un plateau" de Gilles et Bleuzen du Pontavice, Editions Coop-Breizh.
(3) Voir "Confréries en Bretagne" de Bleuzen du Pontavice, Editions Coop-Breizh.

jeudi, octobre 09, 2008

Subprimes 1

Voici quelques statistiques sur une belle vente du mois d’août, avec des estimations correctes :
19% des lots ont dépassé l’estimation haute.
30% des lots se sont vendus dans l’estimation.
18% des lots se sont vendus sous l’estimation.
32% des lots sont invendus.
Ce n’est pas un très bon résultat. Cela me confirme dans mon impression qu’il y a un tassement très net des hausses constatées depuis, en fait, juin 2006, lors de la vente des Bordeaux primeurs 2005 à des prux très élevés. Il s’en est suivi des hausses des grands millésimes précédents. Les Bourgogne ont suivi et, de par leur rareté, continuent de crever les plafonds : le domaine de la Romanée-Conti, Rousseau, Faiveley, Ramonet, Leflaive, Lafon, etc… Les vieux millésimes de grands crus s’arrachent, sans trop de rapport avec la qualité des vins.
Lescotes des Bordeaux sont beaucoup plus erratiques depuis le début de l’année. Si la crise financière internationale se poursuit, on peut s’attendre au retour sur le marché de grosses quantités de vins, ce qui devrait faire baisser les cours.

samedi, septembre 27, 2008

Peut-on trouver sur Vinorumcodex la cote du Prieuré-Cantenac 1929?

Pas beaucoup d’inspiration en cemoment . Alors voici un dialogue piqué sur http://www.lapassionduvin.com/, le meilleur forum du vin. Ca date de 2005. J’ai évidemment enlevé les noms de famille et codé les noms de marchands. Vous allez voir, c’est rigolo (mais prenez la précaution de débrancher votre correcteur d’orthographe et de l’éloigner de l’ordinateur) :

Date: mercredi 12 octobre 2005 16:39:37 (JM, le vendeur)
vend tres belle et rare bouteille de margaux :chateau de cantenac "PRIEURE" GCC 1929 etat exeptionnel capsule,niveau,etiquette plusieur photo sur demande estime entre 500 et 700€ faire offre

Date: mercredi 12 octobre 2005 19:10:33 (intervenant 1)
Ce vin est côté 135 euros sur Vinorumcodex... Château Margaux, lui, est à 663 euros. Je me demande s'il n'y a pas confusion entre Château Margaux et celui qui devait devenir Prieuré-Lichine dans l'estimation...

Date: mercredi 12 octobre 2005 20:10:05 (le vendeur)
bonjour je n'ai pas dis que c'etait un chateau margaux j'ai dit margaux ce qui est effectivement un margaux (marquer sur etiquette) pour la deuxieme question est cela tombe bien votre question qui d'ailleur m'etonne etant donne que sur VINORUMCODEX vous donne pas la cote de ce millesime etant tres rare(je suis abonne a l'annee a ce site qui est tres bien d'ailleur je le conseille par ce que la cote est reel il ne faut pas deduire les 16 a 20% de frais de commissaire ou autre) donc etant donner qu'il n'ont pas la cote de cette bouteille j'ai envoyer les photo et il m'ont tous de suite repondu comme d'habitude +++++ leur propre terme (j'ai imprimer la reponse que je peu vous faire parvenir si vuos me donner votre adresse email ainsi que des photos de la bouteille) "l'etiquette,le niveau et la capsule sont absolument remarquables.500€ seront effectivement facilement atteint" j'ai aussi un dossier du chateau PRIEURE LICHINE qu'il on eu la gentillesse de m'envoyer dossier que je donnerer a l'acquereur de cette tres belle bouteille. et un email que j'ai imprimer donc que je peu vous envoyer!je site:le millesime 1929 n'a pas de cotation officiel il s'agit certainement du meilleur millesime du 20eme siecle il serait judicieux de le faire evaluer par un commissaire priseur specialise dans les vin.En effet les cotation ne concernent que les millesimes disponibles sur la place du negoce. j'ai demander a un professionnel de la vente de grande etiquette il a vu les photos il m'a repondu que je pourrez facilement la vendre 700€ dans des encheres( des vrai avec des commissaire)mais ces client ne boive que des grandes etiq(client russe) je pense avoir repondu a vos question si vous en avez d'autre je repondrez a toutes pour pouvoir renseigner.sur ce COMMENT avez vous fait pour avoir la cote de se millesime 1929 de PRIEURE LICHINE etant donner que le non de PRIEURE LICHINE LUI A ETE DONNE QUE A PARTIR DE 1953 ?? le PRIEURE DE CANTENAC a ete fonde par les CHAMOINES DE L'ABBAYE DE VERTEUIL AU 16eme SIECLE.si vous avez d'autre questions?

Date: mercredi 12 octobre 2005 21:17:17 (intervenant 1)
La réponse me déconcerte. J'ai tapé sur Vinorumcodex: "Margaux Prieuré 1929" Et j'ai immédiatement obtenu la fiche avec l'estimation à 135 euros, elle précise que c'est bien le 4ème GCC. Tout le monde peut vérifier... C'est tout simple. J'espérais encore que vous aviez fait une erreur de manipulation, expliquant le prix que vous proposez, celui de Ch. Margaux. T. PS: merci de vous relire attentivement avant de poster un message

Date: mercredi 12 octobre 2005 21:46:00 (le vendeur)
alors taper sur vinorumcodex prieure cantenac 1929 et vous verrez qu'il n'y a pas de cote et que j'ai du leur envoyer les photos maintenant je vais vous envoyer par mail la reponse de vinorumcodex

Date: mercredi 12 octobre 2005 21:50:49 (le vendeur)
ces normal et bien mais je n'invente pas les chateaux et cote vous aurez du tapez directement prieure cantenac et vous aurez vu

Date: mercredi 12 octobre 2005 21:51:22 (intervenant 1)
Alors là! Je vous ai dit: "Margaux Prieuré 1929" La fiche descriptive qui arrive en réponse correspond bien au vin que vous proposez...

Date: mercredi 12 octobre 2005 21:59:27 (intervenant 2)
Merci de faire un copié/collé de la réponse de monsieur du Pontavice. Si son site propose une cote de 135 euros pour un vin qu'il vous dit être estimé à 500-700 euros, il faut que je lui demande des explications sur la fiabilité de VinorumCodex...

Date: mercredi 12 octobre 2005 22:04:40 (le vendeur)
Mr E. tous dabord bonsoir je vais faire cour et plus clair pour vous vous ete sur un forum je devez m'expliquer donc donner les renseignements de plus (je fais des marges pour mieux y voir)je suis desoler pour vous si a cette heure où vous vous ete moque de moi vous ete tous seul a parler devant votre ordinateur a boire votre cave

Date: mercredi 12 octobre 2005 22:12:24 (intervenant 1)
Merci de répondre à E, mais: 1- avez-vous tapé sur VinorumCodex "Margaux Prieuré 1929"? 2- pouvez-vous faire une copie de la réponse de Monsieur du Pontavice dans cette rubrique? J'ai consulté mes différentes adresses E-mail et je n'ai pas trouvé le message qui devait y parvenir.

Date: mercredi 12 octobre 2005 22:22:35 (le vendeur)
je viens de l'envoyer

Date: mercredi 12 octobre 2005 22:32:07 (intervenant 1)
J'accuse réception d'un message avec un lien totalement illisible. Je l'ai agrandi, j'ai utilisé ensuite mes verres progressifs comme loupe, rien n'y a fait... je vous assure que ce n'est pas de la mauvaise volonté. Avez-vous vérifié sur VinorumCodex la réponse obtenue à la question: "Margaux Prieuré 1929"?

Date: mercredi 12 octobre 2005 22:36:18 (le vendeur)
c'est vrai il faut des intellectuels et des manuels

Date: mercredi 12 octobre 2005 22:45:08 (intervenant 2)
Là JM un point contre vous... Ce n'est pas la peine d'être à votre tour désagréable alors que T. se montre vraiment patient et de bonne volonté.

Date: mercredi 12 octobre 2005 22:48:15 (le vendeur)
j'ai rien contre T je repond a E

Date: mercredi 12 octobre 2005 22:50:10 (intervenant 2)
Au temps pour moi, désolé. Néanmoins, pas la peine de s'énerver. Avez-vous vérifié sur Vinorumcodex en tapant ce que vous propose T. ?

Date: mercredi 12 octobre 2005 22:50:45 (intervenant 1)
Alors, pourquoi ne pas répondre à une question que je ne cesse de reposer: "Avez-vous tapé sur VinorumCodex:Margaux Prieuré 1929?"

Date: mercredi 12 octobre 2005 22:55:45 (le vendeur)
la je reconne mon erreur j'ai bien chercher la cote sur vinorum que je n'ai pas trouve en tapant prieure cantenac mais j'ai bien envoyer les photos a CV. et ces eux qui mon repondu je vais vous renvoyez l'email en plus grand toute cette histoire parce que sur la bt il est marque margaux j'aurai juste due marquer prieure cantenac sur l'annonce

Date: mercredi 12 octobre 2005 23:02:27 (intervenant 3)
Si jm est d'origine étrangère qu'il nous le dise; s'il est Francais ( avec l 'apprentissage normal de la langue), il faut que cesse ce charabia inadmissible.

Date: mercredi 12 octobre 2005 23:04:06 (intervenant 1)
Cela ne changeait rien de mettre margaux ou non dans le titre: Prieuré-Cantenac 1929 est bien coté 135 euros sur VinorumCodex. Et la question a été posée à CV. et non pas à VinorumCodex... Je viens de relire votre première réponse, vous parliez bien d'une information donnée par VinorumCodex

Date: mercredi 12 octobre 2005 23:13:28 (intervenant 4)
Le plus simple serait de mettre aux enchères en salle ou sur ebay non? Même si j'aime bien de temps en temps ces petites passes d'armes. Ps: c'est vrai que la relecture avant de poster me semble plus que nécéssaire.

Date: mercredi 12 octobre 2005 23:14:50 (le vendeur)
oui j'ai tapez margaux prieure 1929 et ces vrai la cote est de 135€ mais pourquoi ne trouve t'il pas son vrai non entier alors PRIEURE CANTENAC 1929 ?? je crois que pour l'ordinateur la reponse et plus simple et plus rapide quand on tape le non entier du château

Date: mercredi 12 octobre 2005 23:24:36 (intervenant 5)
jm a écrit: les photos sont sur ebay A quand même !

Date: mercredi 12 octobre 2005 23:27:08 (intervenant 6)
Oui, mais c'est toujours à 550 €...
Le monsieur te dit que ton vin vaut 135 € !
PS : Cela faisait longtemps que je n'avais plus autant ri sur LPV. T, je te félicite pour ta patience !

Date: mercredi 12 octobre 2005 23:31:11 (intervenant 1)
Le nom initial de la propriété, lors du classement de 1855, était "Le Prieuré". Ce qui explique, je pense, les mots clés retenus par VinorumCodex.

Date: mercredi 12 octobre 2005 23:51:17 (le vendeur)
desole j'ai marquer se qu'on ma dit simplement au moins je vous et fait passer une bonne soiree aaa y en a qui non pas grand chose pour se deffouler ou peut etre leur manque t'il quelque chose? de mon cote je ne me moque pas ouvertement des personnes merci a ceux qui mon renseigner particulierement T.

Date: jeudi 13 octobre 2005 07:16:58 (intervenant 3)
Il arrive que sur ce forum, des gens commettent des coquilles, ou ont certaines difficultés à maîtriser la grammaire ou l'orthographe. Ce n'est pas une raison , sous prétexte de la liberté d'expression,pour qu' aucun effort ne soit fait, pour rendre son écriture plus lisible. Dans cette rubrique, pour ma part, les bornes ont été dépassées . Si l'on continue, comme cela, la langue officielle de LPV sera le Volapük , je crois , alors que certaines personnes n'y viendront plus . La crédibilité passe par le minimum d'effort dans l'écriture.

Date: vendredi 14 octobre 2005 09:22:22 (intervenant 7)
Tiens le prix est maintenant de 200 euros...

Date: vendredi 14 octobre 2005 09:32:21 (le vendeur)
oui maintenant comme je l'ai dit au depart j'ai mis un prix par rapport a ce que l'on m'a dit si vous ete interresse ces un achat immediat aussi non pas besoin dans rajouter merci

Date: vendredi 14 octobre 2005 11:18:04 (intervenant 8)
ceux n'est pas pour en rajouté mais je pourrai être interesser par cet achats, mais seulemant aux prix indiquer par Monsieur Q. qui ai de 135 € est non pas de 200 €

Date: vendredi 14 octobre 2005 17:02:04 (le vendeur)
non merci

Date: vendredi 14 octobre 2005 17:21:52 (le vendeur)
si un jour je doit la vendre quand???? je vous tiendrais au courrant avec un message sur ce forum en vous informent du prix que l'on m 'a propose je suis pas presse elle est tres bien au frais avec mes autres bouteilles autre chose pour le prix de depart je n'ai absolument pas voulu escroquer une personne surtout sur un forum de passionne de vin j'ai juste mis le prix que 2 personnes mon annonce comme on constate tres vite certaine personne j'ai immediatement baisse le prix sur ebay pour mais fautesss (ortografe) ok mais le plus important est que vous avez quand meme pu me lire qu'importe la façon

Date: vendredi 14 octobre 2005 21:31:29 (intervenant 9)
oui mais ca reste très pénible (sans vouloir en rajouter)

Date: vendredi 14 octobre 2005 22:42:53 (intervenant 1)
JM m'a adressé la copie d'un mail de CV, et non pas de VinorumCodex, signé de "S. et E." qui lui déclaraient que " le prix de 500 euros serait facilement atteint".... Cette information complémentaire semble indispensable dans cette rubrique.

mardi, septembre 16, 2008

Les Fulminaires de Bleuzen, enfin!


Je prends mon couteau.
Je prends ma palourde rose des Glénans.
Je pense très fort « tu vas t’ouvrir ».
Manque de pot ce jour-là la palourde me dit :
« J’ouvre pas ce soir ».


Joli, non? Mais aussi:

Gastro-entérite: on n'a que ce qu'on mérite!

Gonflé, non?
Après vingt ouvrages culinaires publiés, Bleuzen livre ici sa vérité culinaire, à contre-courant de la logorrhée inflationniste des "recettes de cuisine". Un livre surprenant, premier volume de sa "catharsis culinaire". Et des vérités qui dérangeront certains.

La seconde parution livresque de ma maison d'édition familiale La Truite de Quénécan, après mon roman Margaux Interdit, et bien sûr après l'argus du vin VinorumCodex.com . Un petit bouquin de 130 pages, des textes courts, on en est très fiers!

samedi, août 02, 2008

Société de consommation

J'ai perdu (on me l'a volé) dans un Salon littéraire mon appareil photo Un gros Sony de 5 ans que j'adorais, que j'avais payé 1000 euros, et qui m'a permis d'illustrer 3 livres de ma femme, Le blé noir, Crêpes et galettes, et La mer sur un plateau. Bref, un bridge de très bonne qualité.
Il m'a beaucoup manqué, j'avais mis du temps à bien le maîtriser. Mais ce n'est pas un appareil unique, artisanal, juste un assemblage d'usine.
J'ai donc décidé, après avoir vu des appareils bien plus récents qui ont tant de pixels que même une mouche ne pourrait pas les compter, a fortiori pas un être humain, de rechercher le même appareil. On m'a dit d'aller boulevard de Sébastopol à Paris. Justement j'y allais, dans le jury du concours mondial des tempranillos à Bercy. Mais boulevard de Sébastopol, ils ne savent pas que le numérique existe. C'est la Mecque du Leica et du Hasselblad. Pas pour moi donc.
J'ai trouvé mon appareil sur Price Minister, bon achat à 300 euros, en état excellent. Et je préfère mon vieil appareil ( 5 ans c'est très vieux) comme je préfèrerais avoir un ordi avec Windows XP ou même plus ancien plutôt que le système Vista qui me bombarde d'eavertissements paranoïaques.
Bref je suis très content de mon nouveau vieux Sony numérique.

Et voilà ce que m'écrit Price Minister:
"Achetez plus en dépensant moins: revendez vos achats!"

Il veulent me rendre fou...