dimanche, avril 10, 2016

Bordeaux primeurs 2015 : jeudi : Pessac-Léognan

Rien de tel pour finir la journée que de goûter les Graves au Château Malartic-Lagravière avant de rentrer à la maison.
Hélas ! En ce temps de crise (mais oui), les restrictions budgétaires nécessaires (et populaires) ont conduit l’Union des Grands Crus (le marché est cuit) à supprimer le repas du dernier jour (c’est jeudi) sur tous les sites (inscrits ou pas) de dégustation (au pain sec) du millésime 2015 (au prix où on pourra les vendre, Monsieur …).
Nous aurons la chance de décrocher les deux derniers steacks à cheval à la brasserie de Léognan.

Auparavant, les graves blancs :
Pape-Clément est peut-être moins explosif qu’à l’ordinaire, il est quand même impressionnant : une robe pleine, terne, un nez bien mûr, une bouche imposante et très longue.
J’ai beaucoup aimé Larrivet-Haut-Brion, en rouge comme ici en blanc : un nez intense, une bouche grasse et très équilibré, une belle finale. Latour-Martillac en est proche, avec une coquetterie supplémentaire et une acidité prometteuse.

Tout différent, Carbonnieux reste dans la ligne des Graves sapides et buvables, avec sa robe claire, un nez vif d’agrumes, une belle finale. Picque-Caillou est plus acidulé, élégant, joli vin.

Fieuzal est fermé. Il y a beaucoup de volume, sûrement autant d’avenir. Chevalier est discret, tout en longueur, c’est courant en vin jeune. Bouscaut est clair, avec du gras, un nez simplement citronné, une bouche carrée, tannique, intéressante, la finale dure. Malartic-Lagravière est plutôt léger, Olivier plutôt carré.

Puis les Graves rouges :
Pape-Clément : beau nez de Graves, beaucoup de matière. Un Carbonnieux élégant : du fumé au nez, bouche présente, belle longueur.
Larrivet-Haut-Brion : robe raffinée, nuancée, pas très sombre, joli nez de Graves, sous-bois, gras, presque collant, note de résine, de l'ampleur et de la longueur.
Latour-Martillac : puissant, paysan, de la mâche, très bon. Soit quatre crus très différents d’expression, mes préférés ce jour-là.
Fieuzal a un beau nez de fruits noirs, du volume, pas très long en finale. Bouscaut : belle robe nuancée, nez net et boisé, souple, élégant, un peu fumé, un peu rustique (est-ce du aux 6% de malbec?), bien. La Louvière : bon Graves de sous-bois, fruité.
Chevalier : nez élégant, fruits rouges, cassis, très rond, lisse. Plus loin, Les Carmes Haut-Brion : Robe très sombre, bouche toute en finesse, bon grain, jolie longueur. Malartic-Lagravière : nez de Graves, bouche facile et équilibrée. Olivier : belle robe, bouche souple et facile. Picque-Caillou : vif et délicat, demi-corps.

Crédit photo: Martine Bleuzen du Pontavice

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